Une semaine en Irlande - Le récit
Comme pour le récit en Angleterre, la partie écrite par moi est en bleu, celle de Chris est en vert. Bonne lecture !
Dimanche 8 Avril :
Ça y est, c'est le grand jour, le départ pour l'Irlande, depuis le temps qu'on comptait les jours ! La mère de Chris nous amène à l'aéroport de Biarritz (merci Ryanair) et après les formalités d'usage, on décolle vers Shannon avec 10 minutes de retard et on y atterrit avec... 25 minutes d'avance ! Mais, le temps de descendre de l'avion, d'arriver au tapis des bagages et de récupérer les valises, nous voilà donc à l'heure prévue devant le stand du loueur de voitures, qui nous envoie dans un minibus qui fait des tournées régulières pour amener les clients vers le parc de location. Après avoir rempli et signé tous les papiers, c'est le moment "émotion" de la journée : m'installer à droite et conduite à gauche.
Plus facile à dire qu'à faire... Un bon U2 dans le lecteur CD (ouf...) de la Citroën C1 argentée et c'est parti pour 120 bornes (et un arrêt MacDo, on avait vraiment la dalle). La conduite s'est vraiment bien passée, grâce à une concentration de tous les instants pendant les 30-40 premiers kilomètres. Les points chauds : 1. passer les vitesses avec la main gauche, moi le pur droitier, ça a pas été un cadeau... 2. Prendre les ronds-points à l'envers, ça fait frissonner le premier jour, après ça devient automatique, on suit les autres voitures en fait. Là où c'est dangereux, c'est quand il n'y a aucune voiture à proximité et que le rond-point n'est pas très grand, on peut faire l'erreur. 3. Ne pas oublier de rester sur la bonne voie quand on tourne à un feu ou une intersection (hé oui, les réflexes "continentaux" reviennent vite...) Mais, dans l'ensemble, je ne m'en sors pas trop mal. La contrepartie, c'est que je me suis payé un mal de tête carabiné à partir de 16 heures, à la fois à cause de la concentration que je me suis imposée et à un début... d'insolation, je sais, vous n'y croyez toujours pas.
Il faut dire que pour nous, c'était une demi surprise. On avait scruté la météo depuis une semaine, et on savait qu'il allait faire beau au moins jusque mercredi, c'est déjà ça de gagné. Mais bon, là, ça ressemblait plus à un mois de Juin sur Mèze qu'à un début de printemps irlandais... Bob o-bli-ga-toire ! Je l'ai su après l'insolation. Le reste de la journée a été un vrai calvaire, je n'avais qu'une envie : aller me coucher.
On a quand même visité Cork après avoir posé nos affaires à l'auberge de jeunesse (AJ dans le reste du récit), une grande bâtisse avec plus de 100 chambres, ambiance multinationale. Cork, c'est bien, c'est beau mais on est le dimanche de Pâques et tout est fermé... Pour l'ambiance, on repassera. On a mangé vite fait et vers 20 heures, j'ai (enfin) filé au lit. La nuit a été très agitée, les voisins ont été plus que bruyants (parlottes, courses dans les couloirs, rires...) jusqu'à 4 heures du mat'. On espère de tout coeur que les autres nuits seront moins "sonores" !
Aujourd'hui, dimanche 8 Avril (dimanche de Pâques), nous décollons pour un pays que nous ne connaissons pas. Un itinéraire a été soigneusement préparé grâce au Routard entre autres, mais nous ne savons pas vraiment ce qui nous attend ! Vol tranquille, le ciel est dégagé et on voit bien les côtes de la France au départ et de l'Irlande à l'arrivée. Il y a du vent mais le soleil est au rendez-vous. C'est donc dans de bonnes conditions que nous prenons la voiture, Guillaume s'habitue bien à la conduite à gauche.
La visite de Cork a été relativement courte, l'ambiance à l'AJ est très chaleureuse, peut-être trop parfois (dédicace à la colo de Bretons et à nos voisins bavards...). Je vais voir un film dans la salle de ciné avec toute la clique, pendant que Guillaume se repose... enfin, essaye de se reposer !
Lundi 9 Avril :
Départ de Cork de bon matin, après un bon petit déjeuner à l'AJ, direction Killarney. Nous partons faire le tour du "Ring of Kerry", une route qui fait le tour de la péninsule. Le paysage change au fur et à mesure : nous finissons par traverser des étendues de lande à perte de vue, le paysage se fait montagneux.
Arrêt à midi dans un pub typique du village de Cahirsiveen, où les habitués boivent leur pinte dans un climat de jovialité qui fait plaisir à voir ! Nous reprenons la route jusqu'à Waterville, petite station balnéaire colorée, plutôt sauvage. Je crois que "sauvage" est effectivement l'adjectif qui définit bien les paysages du Kerry : les routes sont étroites, il y a très peu d'habitations. La boucle est bouclée avec le retour à Killarney : nous passons par le Parc National, de toute beauté. Lacs, forêts, montagnes imposantes, on se sent tout petit.
Le soir, ballade dans Killarney, une ville petite mais très animée. Nous nous arrêtons dans quelques boutiques, peu sont ouvertes après 18 heures. Dîner simple et rapide : pizza. Enfin, nous terminons la soirée autour d'un demi de Guinness (le premier depuis l'arrivée) dans un des nombreux pubs de la ville, animé par un groupe de musiciens traditionnels, il y a de l'ambiance. Nous discutons avec un Anglais (oui, oui, même Guillaume !).
Premier réveil en Irlande : petite nuit, voisins bruyants, bouche pâteuse... On ne s'est quand même pas gênés pour faire du bruit, nous aussi, à partir de 7h30. Le petit déj' est avalé rapidement puis nous partons vers Killarney, à 90 kilomètres de Cork. Arrivés à 10h30, on décide de filer sur le Ring of Kerry, qui forme une boucle de près de 160 kilomètres. Les paysages, plus magnifiques les uns que les autres, se sont succédé tout le long de la journée : montagnes râpées, falaises déchiquetées, lacs aux jolies couleurs, c'était magique. Pour moi, le voyage en Irlande a vraiment débuté à ce moment-là. Au retour, on a traversé le Parc National de Killarney, qui est le prolongement du Ring of Kerry.
Le soir, je ne vais pas répéter ce qu'a dit Chris, juste préciser que j'ai bien parlé foot avec notre voisin de pub, qui venait de Manchester. Un moment très sympa, devant une Guinness (que j'ai finie avec difficulté...) qui m'a démontré une fois de plus mon niveau catastrophique en english, à l'oral. Ensuite, un bref mot sur l'AJ. Un petit établissement très sympa, on était dans une chambre très calme, au bout de l'hôtel, dans la Magpie Room (chambre de la Pie, toutes les chambres avaient des noms d'oiseaux ou de personnages de dessins animés, on a échappé aux Schtroumpfs !). La nuit a été très calme, heureusement...
Mardi 10 Avril :
Après une nuit très calme et un petit déjeuner vite avalé, on se refait une dernière virée vers le Ring of Kerry, sur un site appelé "Heights of Aghadoe". De là, on a une superbe vue sur le Kerry : montagnes, lacs, prés verdoyants... Une véritable carte postale ! Ensuite, on file vers l'objectif du jour : la péninsule de Dingle, un "must" selon les guides touristiques.
La partie Sud est très belle, avec une route qui rase le littoral, des falaises et de belles couleurs. Les villages traversés sont sympas, excepté Dingle, la ville touristique par excellence, débordant de monde... On s'arrête vers Denquin pour une petite balade sur des rochers puis on mange dans la voiture parce que, dehors, il fait assez frisquet. Le nord de la péninsule est beaucoup moins joli, et en plus, il commence à pleuvoir, une première depuis notre arrivée (même si on le sentait venir depuis le matin). Heureusement, ça ne dure pas longtemps.
On part vers Limerick, en traversant Tralee, puis en prenant la route "nationale" (une belle départementale chez nous). Arrivés à Limerick, on a bien tourné pour trouver le B & B, qui était en fait à l'extérieur de la ville. Le B & B est vraiment superbe : c'est un couple qui le gère, il y a 4 ou 5 chambres, très classe. On part faire les courses pour le pique-nique du lendemain puis on file vers Limerick pour manger et boire un verre (enfin, boire une bière plutôt). On s'est hélas un peu fait avoir par le premier "Fish and Chips" qu'on a trouvé là, pas cher mais pas bon. Après cette première déception culinaire (qui sera vengée plus tard), direction le "Locke Bar", sur les bords du Shannon, pour assister à un bon Manchester United-AS Roma (7-1, ça ne s'invente pas!) à la télé devant un Irish Coffee. Ensuite, retour à l'hôtel, pour une nuit plus que calme...
Le paysage des Heights of Aghadoe est saisissant : on a une vue panoramique sur le Parc National de Killarney qui est magnifique. Temps gris mais pas de grosse pluie heureusement, juste une petite bruine. On passe des montagnes à la mer au bleu profond magnifique. Limerick est vraiment une grande ville, plus impersonnelle que les petits villages typiques, ce ne sera pas une étape marquante du voyage mais le B & B est vraiment sympathique.
Mercredi 11 Avril :
Une bonne surprise au lever du lit ; un petit déjeuner "anglais" nous attend (le premier depuis l'arrivée sur l'île). Enfin. On a bien pris notre temps pour déguster bacon, saucisses, oeufs avec thé, café et toasts. Ensuite, de nouveau la voiture pour filer vers Galway, en longeant la côte.
Le point fort de la journée est la visite du site des "Cliffs of Moher" (les falaises de Moher), connues dans le monde entier. On y arrive vers 11h30. On laisse la voiture en haut du site pour pas payer le parking (esprit Routard à mort, et hop, 8€ économisés, ça vaut 3 Guinness...) et on commence l'ascension. Le site a été entièrement réemménagé pour les touristes : musée, expositions, resto et plateformes avec escaliers et rampes pour atteindre la Tour O'Brien, le point culminant au nord des falaises. C'est bourré de monde, les cars arrivent toutes les 10 minutes, c'est le site où on a vu le plus de monde. On voit la partie Nord des falaises puis on redescend et on remonte vers la partie Sud. Là, la faim commence à nous tirailler, il est plus d'une heure, donc on mange (au soleil, hé oui) avec pour panorama les falaises de Moher, la classe. Il fait presque trop chaud, je dois enlever mon pull... Ensuite, on repart à la voiture pour partir vers Galway.
Dans Galway, ça a été la misère pour trouver l'AJ (comme tous les jours en fait...). Le parking en ville est obligatoirement payant, donc on utilise l'offre de l'hôtel, qui fait une réduction de 50% pour un stationnement dans un parking souterrain pas loin. Galway est une belle ville, colorée, très animée avec de grandes rues piétonnes, pleine de magasins et de pubs. On se balade jusqu'à l'heure du repas, que l'on a pris dans un petit resto traditionnel irlandais. J'ai - enfin - pu goûter LE plat traditionnel irlandais : l'irish stew. C'est un ragoût d'agneau, cuit avec des légumes à la vapeur et la petite sauce qui va bien. Pas mal, mais pas extraordinaire non plus. Le dessert est mieux : un cheesecake au Baileys... Après le resto, direction le pub, logique maintenant. Là, on a été dans LE pub de Galway, le Tij Coili, un pub de la plus pure tradition irlandaise, avec salle pleine à craquer et musiciens traditionnels. Je me suis laissé retenter pas la Guinness, qui, surprise, est beaucoup mieux passé que la première fois. Retour ensuite à l'AJ, une véritable usine (230 chambres au bas mot), au décor impersonnel mais fort heureusement, avec un staff jeune, sympa et très dynamique.
Encore une fois, des paysages dans lesquels on se sent tout petit : les falaises de Moher. Ça vous rappelle quelque chose ? Eh oui, la laine des innombrables moutons que l'on croise ici sert à faire les fameux pulls irlandais en laine... de Moher. L'AJ à Galway, comme beaucoup, fait en effet un peu usine mais il y a des moyens, du personnel. Dommage que le pub ait été si bondé, enfin, surtout dommage de ne pas avoir pu voir les musiciens. Ça nous laisse le temps de nous imprégner de l'ambiance chaleureuse, les gens se rencontrent, se parlent très facilement sans se connaître, l'occasion de passer un bon moment.
Jeudi 12 Avril :
Petit déjeuner "self-service" à l'AJ, c'est un peu le parcours du combattant pour trouver une place si on arrive à l'heure de pointe.
Après l'achat quotidien de la nourriture du jour, nous récupérons la voiture et partons pour le Connemara (et ses lacs... Michel, si tu nous lis). Les paysages ressemblent un peu à ceux du Kerry, montagnes pelées et lacs d'un bleu profond. Nous nous arrêtons pique-niquer à Leenane, un petit village de pêcheurs, point de halte de beaucoup de touristes sur la route. On a une très belle vue des montagnes et du "fjord" de l'Irlande : Killary Harbour.
La ballade de l'après-midi se fait sous un grand ciel bleu, dans le Parc National du Connemara. Ce parc n'est pas très grand mais nous n'avons pas vraiment le temps de faire le plus grand parcours proposé, qui grimpe jusque dans la montagne (3 heures de marche environ). Mais nous suivons le parcours intermédiaire de 3 kilomètres environ, une bonne heure de marche tout de même, ça grimpe. De là-haut, vue panoramique imprenable sur la région, c'est encore une fois magnifique.
Nous continuons notre route vers Cliffden, un petit village, petit mais très animé car c'est le grand centre de la région. Pas mal de touristes donc, surtout des Français. Et j'exagère à peine : presque tous les pensionnaires de l'AJ étaient français. Nous discutons d'ailleurs avec un groupe très sympa : un voisin (de Cambo-les-Bains), une Stéphanoise, une Suisse et une Tchèque, qui nous a briefé sur notre étape de demain (les îles d'Aran) car elle y a séjourné. Nous allons boire un verre au pub avec toute cette joyeuse bande, plus deux Américaines très rigolotes, vraiment adorables. La soirée se finit vers 1 heure, alors que tout le monde est fatigué de sa journée et digère la Guiness ingurgitée !
Pas grand'chose de particulier à rajouter par rapport au récit de Chris, si ce n'est qu'on a pu tenter une expérience inédite et somme toute très troublante : parler en anglais avec d'autres Français. Ca n'a l'air de rien mais c'est très bizarre puisqu'on sait au fond de soi-même que la personne en face parle aussi le français, que ça serait plus facile pour communiquer, etc. Hé bien, non, j'ai su résister à la facilité et j'ai parlé en anglais, comme tout le monde, pour ne pas mettre notre compagne tchèque à l'écart.
La soirée de Jeudi restera dans les annales puisque c'est la première fois que j'atteins la quantité de 1 litre de bière bue. Au départ, j'ai voulu goûter la Smithwicks, une bière rousse au léger goût de caramel. Manque de bol, le pub où nous étions n'en avait pas. Je me suis donc rabattue sur ma désormais fidèle 1/2 pinte de Guinness, qui s'est vidée au fil des conversations. Du coup, j'en ai commandé une seconde. Vers 23 heures, on a changé de pub pour voir des musiciens traditionnels. C'était pas mal, on était à 10 mètres d'eux, et encore. Et là, j'ai enfin pu goûter la Smithwicks, mais un doute subsiste puisque je l'ai trouvé très ressemblante à la Guinness et Chris a trouvé sa Guinness moins amère que d'habitude... Les 2 bières avaient été mélangées. J'ai aussi découvert la plus grande vertu de la bière : on peut en bore un litre à l'aise sans être malade. Va faire ça avec un litre de vin, ou un litre de whisky...
J'ai pu aussi venger l'honneur des Fish and Chips puisque j'en ai mangé un particulièrement délicieux, dans un resto de Cliffden. Le serveur parlait français, et là, c'est utile pour bien savoir ce qu'ils mettent dans les plats... Un autre qui parlait français aussi, c'est le gérant de l'AJ où nous avions dormi. Il avait passé 10 ans dans la région de Bordeaux, il parlait donc un très bon français, mais avec un accent impayable. C'est simple, je le comprenais mieux quand il parlait anglais que français !
Vendredi 13 Avril :
Enfin ! Je m'explique. Lorsque j'ai fait l'itinéraire du périple irlandais, l'escapade sur les îles d'Aran (prévue aujourd'hui et demain) n'était pas programmée... Au départ, on devait faire 2 jours et quelques dans le Connemara, puis repartir tranquillou vers Limerick et Shannon. Un manque d'hébergements disponibles dans le Connemara (je n'en avais trouvé qu'à Cliffden...) a fait que je me suis plongé dans mon Routard pour étudier les îles d'Aran. J'ai été conquis et j'ai donc vite réservé une chambre sur Inishmore, la plus grande des 3 îles. Du coup, cette étape était celle que j'attendais avec le plus d'impatience.
Le ferry pour Inishmore partait à 13 heures depuis Rossaveal (à 50 kilomètres de Cliffden), on a eu donc le temps de se lever tard, de digérer nos bières et de prendre le petit déjeuner avec nos potes de la veille. La Tchèque nous avait très bien vendu l'AJ où nous allions le soir, avec un compliment particulier sur le repas proposé en supplément. On prend donc le ferry et 45 minutes plus tard, on débarque à Kilronan, le port de l'île. Là, la dérive commerciale et touristique atteint son apogée avec 2 types de marchands : les loueurs de vélos (voitures interdites sur l'île, sauf pour les résidents permanents) et les bus-taxis, qui proposent des tours de l'île en mini-bus. On a réussi à se faire amener à l'AJ, qui était à 20 minutes à pied du port, sans rien payer...
L'AJ de Mainistir est très simple, avec des chambres toutes décorées différemment, dans un style un peu marin, un peu campagnard. Notre chambre, au premier étage, donnait sur l'Océan, on avait un lit à baldaquin (qui grinçait malheureusement au moindre mouvement) et, pour la seule fois du séjour, un plateau thé et café. Le personnel de l'hôtel est très sympa, donnant plein de conseils pour la visite de l'île. On arrive même à négocier le prix pour la location des vélos jusqu'au lendemain. En effet, l'île est trop vaste pour se faire des ballades à pied.
On part donc sur les chemins en vélo, et on est bien entendu frappé par les paysages uniques au monde d'Inishmore, avec ces petits murets de pierre qui servent à clore les parcelles. Les Irlandais les ont sorti de terre pour pouvoir cultiver le sol et n'ont trouvé de moyen qu'en bâtissant ces murs, où les pierres sont juste posées, sans ciment, rien. La vue de ces paysages laisse sans voix, je suis encore plus impressionné que par le Connemara ou le Kerry. On passe près du Clochnan, un abri avec un dôme de pierres (posées elles aussi) construit par des moines entre le Ve et le IXe siècle. C'est pas très grand (je tiens debout sous le dôme, mais les entrées font moins d'un mètre de haut) mais c'est du solide. Enfin, on file vers LE site à voir à Inishmore : le For Aengus. C'est un fort semi-circulaire, construit sur le bord d'une falaise, avec 4 rangées de murs de défense, construites en pierres, toujours posées. Pour y accéder, on a dû poser nos vélos au parking à vélos et s'acquitter d'un droit d'entrée... Ensuite, 20-25 minutes de marche dans la caillasse et le gravier pour atteindre le For, situé sur le point culminant de l'île. De là, on voit toute l'île. On est arrivés vers 17 heures, il n'y avait personne, on avait le site pour nous deux. C'est assez étrange comme sensation d'être sur un site ultra-touristique et de le visiter seuls. Bref, on reste là une demi-heure et on redescend, on récupère les vélos et on file à l'AJ se reposer avant le fameux super dîner du soir.
Pff, par où commencer ??? Le peu de fréquentation de l'AJ, située dans la pampa, le peu de monde qui reste dormir sur l'île en comparaison de ceux qui ne restent qu'une journée, fait que pour ce fameux dîner du soir, nous n'étions que... deux, Chris et moi. Le cuistot, un Black qui ressemble à Curtis Manning (pour ceux qui suivent "24 heures chrono") nous fait entrer dans une véranda, avec une belle table ronde, de 6-8 places sauf qu'on est que 2. On a de la place. Il fait encore jour, mais la lumière commence un peu à baisser, ambiance romantique garantie. Entrée : un grand verre rempli de crevettes, morceaux de saumon, poulets avec une petite sauce, mélange de mayonnaise, épices et herbes diverses. C'est bon, pas écoeurant du tout et presque copieux. Ce n'est qu'un début. En plat principal, il nous amène une espèce de buffet végétarien : un plateau avec carottes, semoule, pois chiches, sauce tomate maison mais aussi un bol de viande, je ne sais plus laquelle. Les quantités sont pour 4, sans problème, mais en prenant notre temps, on a su faire honneur à ce brave cuistot qui a su passer du temps en cuisine rien que pour nous. Le dessert est simple mais majestueux : une glace au café, fondante et délicieuse, arrosée de vrai whisky irlandais. Une merveille. Le ventre est plus que plein, j'ai les dents du fond qui baignent, rien de tel pour faire passer ça qu'un bon café, et du thé pour Chris. On a tellement pris notre temps qu'on est restés plus de 2 heures et demie à table. Du coup, on se lève, on va féliciter le cuistot et on file se coucher.
Samedi 14 Avril :
C'est déjà notre dernier jour complet en Irlande. C'est passé à une vitesse folle. Le matin, on prend un très copieux petit déjeuner en discutant avec une Canadienne très sympa. Je me suis bien lâché puisque je lui ai parlé sans que Chris soit à côté au cas où. Le ferry devait repartir à midi, ça ne nous laissait pas le temps de faire grand'chose. On choisit donc de se faire amener les bagages au port (Chris a encore maîtrisé un chauffeur de bus-taxi) et on descend de notre côté vers Kilronan en vélo. On les rend au loeur et on part à pied pour une dernière balade le long de l'Océan, c'est là qu'on a croisé les 2 chevaux que vous pourrez voir sur les photos.
Le ferry part à midi, et on y fait connaissance d'un couple de Français, de Bidart (décidément, les Basques sont partout), avec qui on a partagé les expériences irlandaises. Débarqués à Rossaveal, on récupère la voiture et on file vers Galway, pour profiter une dernière fois des boutiques innombrables du centre-ville piéton, Chris avait été frustrée Mercredi d'arriver après l'heure de fermeture. On se fait donc une après-midi lèche-vitrine, j'ai failli revenir avec un ukulélé... Après tout ce sport, direction Shannon, pour notre dernière soirée, que l'on décide de passer à Limerick, puisqu'on avait repéré un bon resto indien (où on voulait aller avant de voir le désormais maudit Fish and Chips...). On a mis 3/4h à le retrouver mais on y est arrivés. Service très classe, à l'opposé de ce qu'on peut trouver d'habitude dans ce type de resto, avec grande salle richement décorée, trois serveurs en costard, une belle vaisselle, bref, un très bon resto, pour des prix résolument intéressants. Ensuite, on rentre à l'AJ, un bâtiment sans aucun charme mais avec un service impeccable. Il faut se coucher tôt car l'avion part à 7 heures le lendemain...
Dimanche 15 Avril :
Lever 5 heures... Encore plus dur quand on sait que dans 2 heures, on quitte le pays. Bref. Le temps de se préparer, de faire la route vers l'aéroport et de laisser la voiture de location au stand, nous voilà vers 6h15 dans le terminal pour prendre un petit déjeuner express. Ca sent la fin.
On s'est tous les deux promis de revenir, que ce soit à Dublin (pour un week-end prolongé), je serai intéressé par la visite de l'Irlande du Nord mais il y a aussi le Nord-Ouest de l'île qu'on a pas pu faire (la région au dessus du Connemara). Les Irlandais sont fantastiques, ouverts, intéressants et pas encore pourris par le tourisme alors que leur pays voit chaque année (et surtout chaque été) des vagues d'Anglais, d'Allemands et de Frenchies arriver. On a eu une chance incroyable avec la météo : 1 heure de pluie à Dingle le Mardi, une heure pendant notre trajet Galway-Limerick Samedi, pour le reste, c'était nuageux le matin et grand soleil l'après-midi. La meilleure période pour visiter l'île est vraiment le printemps, il fait beau, il n'y a pas trop de touristes et les jours sont assez longs pour en profiter... Avant de revenir ici, on se laisserait bien tenter par la Scandinavie (Danemark ou Norvège). A étudier.
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